Vive Daft Punk! Vive leur plan marketing sans couac, leur retour version Petit Poucet, éparpillant les news, laissant buzzer les fakes et les leaks inaudibles, le duo casqué a au moins réussi un de leur pari: faire parler d'eux.
La sortie de Get Lucky ce week end à Coachella d'abord puis sur Fun Radio ce lundi - encore faut-il que cette sortie soit la bonne - a mis tout le monde en émoi. D'abord adoré, partagé, écouté, réécouté, le nouveau single des Daft s'est finalement fait renvoyer au rang des mauvais retours par de nombreux critiques amateurs.
Manque d'originalité, simple sampler des musiques des années 80', pas d'évolution, un titre Guettaïsé. On remerciera la culture française d'être si généreuse pour les analyses sorties d'un fond de bière allemande au coin d'un bar. Remettons les choses dans l'ordre.
La dernière sortie de Daft Punk était la BO du film Tron Legacy version années 2010. Beaucoup de déçus étaient au rendez-vous. On oubliera évidemment pas qu'il ne s'agissait pas d'un album à proprement parler mais de productions écrites pour créer certaines ambiances d'un film. Or, le but d'une BO n'est que de seconder la mise en scène, pas de la remplacer ou de l'étouffer.
L'arrivée de Random Access Memories était donc plus qu'attendue depuis Tron. Tant attendue que beaucoup ont espéré une révolution sonore comme celle que le duo a réalisé dans les années 90' avec leur électro "boite à musique", répétitive, sobre et donc entêtante. La musique des Daft Punk n'a pas vocation à tout casser sur son passage, de là est d'ailleurs venu leur mémorable succès.
Certes, le plan marketing consistant à éparpiller en masse les petites news à droite à gauche n'était sans doute pas une si bonne idée. Présenter un track qui n'est pas sorti en tant que "tube", l'idée n'était pas forcément lumineuse. Peut-être même n'aurait-il fallu rien faire? L'album serait sorti sans annonce, le buzz aurait été énorme, les critiques se seraient amoindries. Mais l'appat du scoop des médias - nous compris - est plus fort. Nous avons donc décidé de prendre l'album comme il est et de faire abstraction des diverses critiques polluantes, positives ou pas.
Random Access Memories se présentait comme le paroxysme de la carrière de Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo. Inviter sur un même album tant de personnalités éclectiques, passer de Julian Casablancas à Nile Rodgers, faire collaborer ensemble quatre générations de musique, l'idée tient du génie. Mixer tout ce beau monde à l'esprit disco-funky des Daft Punk, il y avait de quoi attendre un miracle. Là est le problème.
La musique de Daft Punk est par essence une musique simple. Get Lucky est donc une musique simple. Peu de montées en puissance, un beat répétitif, des grattes funky, un vocoder omniprésent. Rien n'a changé? Non. Le contraire était-il annoncé? Non plus. Est-ce mauvais pour autant? Pas le moins du monde. La seule vocation de cette sortie est la suivante: faire danser sur des mélodies sympathiques sans la prétention de mettre forcément tout le monde d'accord.
Alors, résumons je vous prie. Get Lucky n'est pas un tube, il est annoncé comme tel et vous ne devinerez jamais: on s'en fout, nous on aime!
Le player ci-dessus est vous l'aurez compris un fake: il s'agit en réalité d'un loop à priori réalisé par Fun Radio de la version originale correspondant aux 1 minutes 42 de la publicité passée sur Saturday Night Live de Get Lucky.
LaMechanicDeLaMusic
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Eh bah perso je le trouve putain de sympathique ce morceau.
RépondreSupprimerpareil !
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